La transmission de patrimoine est une démarche cruciale pour de nombreuses familles, et le choix du moment pour s’y attaquer peut avoir un impact considérable sur les coûts fiscaux.
Le projet de loi de finance pour 2026 et les divers amendements parlementaires laissent en effet présager un durcissement notable de la fiscalité successorale, avec des réformes qui pourraient entraîner une augmentation des droits de succession et des modalités de transmission plus contraignantes.
Attendre pourrait donc coûter cher à tout ménage. Il est donc essentiel d’anticiper dès maintenant votre transmission avant l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures.
2026 : une réforme imminente des droits de succession
Depuis plusieurs mois, les débats parlementaires autour du projet de loi de finance pour 2026 laissent entrevoir de nombreuses réformes à venir en matière de transmission du patrimoine.
L’héritage, ce « truc qui vous tombe du ciel », est en effet au cœur de la stratégie d’augmentation des recettes de l’Etat et de nombreux députés de tous bords.
Plus que jamais, il est donc essentiel d’anticiper la transmission du patrimoine afin de ne pas la subir et de supporter des droits de succession qui peuvent contraindre certains français à vendre tout leur patrimoine successoral, à contracter d’importants emprunts bancaires, voire à y renoncer purement et simplement.
En effet, en matière fiscale, la « petite » rétroactivité de la loi fiscale ne s’applique pas et la loi applicable est celle à la date de la transmission, qu’elle s’opère par succession ou par donation.
Les contribuables auront tout intérêt à s’y préparer en amont afin de profiter des règles actuelles dont les conséquences sont prévisibles et qui apparaissent plus avantageuses.
Les conséquences de l’attente : la hausse des coûts fiscaux
Les taux d’imposition, les conditions d’application de certaines règles de faveur, et les modalités de taxation de sur la transmission de patrimoine pourraient être modifiés à court terme, la loi de finances pour 2026 devant être adoptée au plus tard le 31 décembre 2025.
Cependant, en anticipant le plus possible, vous pouvez prendre des mesures pour limiter l’impact de cette évolution fiscale, que ce soit par des donations de votre vivant, l’utilisation de dispositifs de transmission à faible coût fiscal (tels que les donations en démembrement de propriété, les dons manuels, ou encore les contrats d’assurance-vie), ou en organisant une planification successorale sur plusieurs années.
De manière générale, et quelle qu’en soit la date, l’anticipation et la planification patrimoniale est la clef d’une transmission réussie et à moindre coût.
Les avantages de l’anticipation : réduire les droits de succession
L’anticipation est toujours synonyme d’économie. En agissant dès maintenant, il est possible de profiter des avantages fiscaux actuels et de réduire l’impact de la future réforme et/ou d’une situation subie.
Voici quelques stratégies à considérer avant 2026 :
- Donations de votre vivant : Une des stratégies les plus efficaces pour anticiper la transmission est de recourir aux donations. Actuellement, chaque parent peut donner une somme importante à ses enfants (jusqu’à 100 000 € par parent et par enfant tous les 15 ans) sans que cela ne soit soumis à des droits de donation. D’autres abattements existent pour les petits-enfants, les neveux et nièces, mais ces abattements et leurs conditions pourraient être réduits dans la réforme de 2026.
- Démembrement de propriété : Le démembrement de propriété, c’est-à-dire transmettre la nue-propriété tout en conservant l’usufruit, permet de réduire la base taxable en cas de donation ou de succession. Cette technique peut être particulièrement utile pour optimiser la transmission de biens immobiliers.
- Assurance-vie : L’assurance-vie reste un outil puissant pour la transmission, notamment en raison de son régime fiscal avantageux. Vous pouvez désigner vos bénéficiaires et leur permettre de percevoir un capital exonéré de droits de succession dans certaines limites. En l’état actuel de la loi fiscale, le régime est particulièrement avantageux pour les souscripteur âgés de moins de 70 ans. L’attente peut donc avoir pour conséquence la hausse du coût de la transmission.
- Utilisation des dispositifs exceptionnels : De nombreux dispositifs permettent actuellement de transmettre un patrimoine sans droits de succession ou avec une imposition très réduite, à condition de respecter certaines conditions. Par exemple, les dons exceptionnels aux proches ayant vocation à financer un achat immobilier de bien neuf ou en l’état futur d’achèvement permet, jusqu’au 31 décembre 2026, un abattement supplémentaire de 100.000€ par donateur et 300.000€ par donataire.
Agir avant 2026, c’est protéger son patrimoine
En conclusion, si vous avez prévu de transmettre votre patrimoine, il est dans votre intérêt de commencer dès maintenant. L’anticipation est en effet le premier facteur d’optimisation.
La loi de finances pour 2026 pourrait avoir des conséquences importantes sur les droits de succession et les modalités de transmission.
En anticipant et en choisissant la bonne stratégie successorale, vous pourrez non seulement alléger les coûts fiscaux pour vos héritiers, mais aussi vous assurer que votre patrimoine soit transmis selon vos volontés, dans les meilleures conditions possibles.
Alors, ne laissez pas 2026 décider pour vous : agissez avant qu’il ne soit trop tard.
Nos avocats experts en succession se tiennent à votre disposition pour vous conseiller et vous assister dans toutes vos démarches. Nous proposons des consultations en présentiel ou en visioconférence. Vous pouvez prendre rendez-vous directement en ligne sur www.agn-avocats.fr.
AGN AVOCATS – Pôle Succession
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