L’envie d’agrandir sa maison ou d’aménager son jardin avec une piscine ou une véranda est fréquente. Mais avant d’entamer les travaux, il est essentiel de savoir si le projet nécessite une autorisation d’urbanisme.
En effet, selon la nature et la taille des travaux, la réglementation impose soit une déclaration préalable, soit un permis de construire, voire aucune formalité. Une erreur à ce stade peut entraîner la suspension des travaux ou même une amende.
Voici les règles à connaître pour éviter les mauvaises surprises.
Trois régimes possibles
Le Code de l’urbanisme distingue trois grands types de régimes :
- Les travaux dispensés de toute formalité (petits aménagements) ;
- Les travaux soumis à déclaration préalable ;
- Les travaux nécessitant un permis de construire.
La nature de la formalité dépend principalement de la surface créée, de la hauteur de la construction et de la localisation du terrain (en zone urbaine, naturelle, protégée, etc.).
Les petits travaux sans formalité
Certains aménagements peuvent être réalisés librement :
- Les abris de jardin ou pergolas inférieurs à 5 m² ;
- Les murets de moins de 2 mètres ;
- Les terrasses de plain-pied (non couvertes) ;
- Les piscines non couvertes dont le bassin est inférieur à 10 m².
Attention : Bien que soumis à aucune formalité d’urbanisme, ces travaux mineurs doivent se conformer aux règles locales d’urbanisme (aspect extérieur, distance aux limites séparatives, etc.). Il convient donc de prendre connaissance du PLU de la commune avant de se lancer dans un chantier, même de faible ampleur.
La déclaration préalable : pour les projets intermédiaires
La déclaration préalable est la formalité la plus courante pour les particuliers.
Elle concerne notamment :
- Les extensions entre 5 m² et 20 m² (ou jusqu’à 40 m² en zone urbaine d’un PLU) ;
- Les abris de jardin, garages ou vérandas dans cette même tranche de surface ;
- Les piscines de 10 à 100 m² non couvertes ;
- Les murs de plus de 2 mètres ou clôtures dans certaines zones (ex. : secteur protégé).
La déclaration préalable permet à la mairie de vérifier la conformité du projet aux règles du PLU sans exiger une instruction aussi lourde qu’un permis.
Le délai d’instruction est d’un mois. S’agissant d’un régime déclaratif, l’absence de réponse du service compétent en matière d’urbanisme vaut acceptation du projet.
Le permis de construire : pour les projets plus importants
Le permis de construire s’impose dès que le projet dépasse certains seuils :
- Extension créant plus de 20 m² (ou 40 m² en zone urbaine d’un PLU, si la surface totale dépasse 150 m²) ;
- Piscine dont le bassin dépasse 100 m², ou couverte par un abri de plus de 1,80 m de hauteur ;
- Construction neuve indépendante (garage, dépendance, studio, etc.) de plus de 20 m².
Le permis de construire demande un dossier plus complet, souvent réalisé par un architecte.
Le délai d’instruction est de 2 à 3 mois selon la nature du projet et sa localisation.
Cas particuliers : zones protégées et bâtiments anciens
Si le terrain se situe dans un secteur sauvegardé, à proximité d’un monument historique ou dans un site classé, les règles sont plus strictes.
Même un petit projet (peinture de façade, clôture, pergola) peut nécessiter une autorisation spécifique et l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France.
Avant de déposer un dossier, il est donc conseillé de vérifier :
- Si le terrain est dans le périmètre de protection d’un monument historique ;
- Si le PLU ou la carte communale impose des contraintes esthétiques (matériaux, teintes, toitures).
Les risques en cas de travaux sans autorisation
Réaliser des travaux sans autorisation ou non conformes à l’autorisation délivrée constitue une infraction au code de l’urbanisme.
Les risques sont importants :
- Amende pouvant aller jusqu’à 6 000 € par m² construit ;
- Suspension du chantier par la mairie ;
- Obligation de démolir ou régulariser la construction, sous astreinte
- Absence de raccordement aux réseaux
En outre, une vente future du bien peut être bloquée tant que la situation n’est pas régularisée.
Avant de poser la première pierre d’une extension ou d’une piscine, il est indispensable de vérifier la bonne formalité à déposer.
Un simple passage en mairie permet d’éviter des démarches coûteuses.
En cas de doute, un avis juridique ou technique en amont permet de s’assurer de la conformité de ton projet et t’évitera des litiges ultérieurs.
Nos avocats experts en urbanisme, se tiennent à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et vous conseiller. Nous proposons des entretiens en présentiel ou en visioconférence. Vous pouvez prendre rendez-vous directement en ligne sur https://www.agn-avocats.fr/.
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