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Période d’essai aux EAU : préavis et sanctions

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La période d’essai encadre le démarrage de la relation de travail et fixe des règles spécifiques en matière de durée, de préavis et de mobilité du salarié. Aux Émirats arabes unis (EAU), elle est strictement limitée et s’accompagne de conséquences pratiques importantes en cas de rupture ou de changement d’employeur. Voici les points essentiels à connaître.

Définition et durée maximale

La période d’essai, telle que prévue par la réglementation émirienne, ne peut excéder six mois à compter de l’entrée en fonction. Il n’est pas permis de soumettre le même salarié à une seconde période d’essai chez un même employeur une fois la première réussie. Durant cette phase, certains droits et protections sont plus limités que pour les salariés confirmés.

Préavis pendant l’essai

Un préavis est requis pour mettre fin au contrat durant l’essai. Sa durée concrète résulte du contrat de travail et du cadre légal applicable. Le salarié et l’employeur doivent se référer au contrat pour connaître la durée et les modalités (forme écrite, notification). À défaut, le droit commun s’applique. L’employeur doit veiller à la traçabilité des notifications pour prévenir toute contestation.

Changement d’employeur pendant l’essai

Si un salarié souhaite rejoindre un nouvel employeur aux EAU pendant l’essai, le nouvel employeur peut être tenu de dédommager l’employeur d’origine, notamment des frais de recrutement et d’affectation. Lorsque le contrat prévoit une participation du salarié à ces coûts, une indemnisation peut également être due par l’employé. Les parties doivent vérifier la clause de mobilité et les engagements financiers associés.

Départ du salarié hors EAU et retour rapide

Lorsqu’un travailleur étranger rompt son contrat pendant l’essai et quitte les EAU, puis revient dans les trois mois pour un nouvel employeur, ce dernier peut être tenu d’indemniser l’ancien employeur des frais engagés pour le recrutement. Cette règle vise à éviter les rotations opportunistes au détriment des entreprises.

Interdiction temporaire de permis : cas de départ irrégulier

Le travailleur étranger qui quitte le pays sans respecter les règles applicables à la période d’essai peut se voir refuser la délivrance d’un permis de travail pendant une durée d’un an à compter de la sortie du territoire. Ce « ban » vise à sanctionner les départs irréguliers et à stabiliser le marché du travail.

Exemptions au bannissement d’un an

Certaines catégories échappent à cette interdiction : travailleurs disposant de compétences très demandées, personnes sous parrainage familial, titulaires d’un Golden Visa, et autres catégories professionnelles définies par le ministère selon les besoins du marché. L’évaluation est conduite selon les textes d’application.

Indemnité en cas de violation des règles de l’essai

Si l’employeur ou le salarié ne respecte pas les exigences (notamment de préavis) pendant l’essai, la partie fautive peut devoir verser à l’autre une indemnité équivalente au salaire dû pour la période de préavis ou son reliquat. D’où l’importance d’anticiper et de respecter les formes contractuelles.

Bonnes pratiques pour sécuriser la période d’essai

  • Rédiger un contrat clair : durée de l’essai, modalités de rupture, préavis, clauses de mobilité, partage des frais.
  • Documenter la performance : objectifs, feedbacks, éventuelles insuffisances, plan d’amélioration.
  • Anticiper la mobilité : procédures et coûts si le salarié change d’employeur.
  • Informer le salarié des conséquences d’un départ non conforme (ban d’un an, coûts).
  • Conserver les preuves des notifications (emails, lettres recommandées, accusés de réception).

Aux EAU, la période d’essai est strictement encadrée : six mois maximum, préavis requis, règles spécifiques en cas de mobilité et conséquences en cas de rupture irrégulière. Une rédaction contractuelle soignée et une gestion RH documentée permettent de réduire les risques de litige et de clarifier les responsabilités financières en cas de changement d’employeur ou de départ anticipé.

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