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Planification successorale avancée avec l’assurance‑vie aux EAU 

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Aux Émirats arabes unis, la planification successorale doit composer avec un cadre mixte : principes de la charia pour l’héritage, régimes civils dédiés aux non‑musulmans (wills DIFC/ADJD), et patrimoine souvent transfrontalier. L’assurance‑vie s’y impose comme un outil avancé pour apporter liquidité immédiate, contourner certaines lentes procédures et organiser une répartition équilibrée entre ayants droit, tout en couvrant dettes et fiscalité étrangère éventuelle.

Rappels sur la planification successorale aux EAU

  • Wills DIFC/ADJD (non‑musulmans) : possibilité de consigner des dernières volontés régies par le droit choisi et d’enregistrer un testament exécutoire localement.
  • Trusts/foundations (offshore/onshore) : structuration internationale et contrôle souple d’actifs multijuridictionnels.
  • Stratégies civiles : co‑détention, donations ciblées, organisation de la liquidité.

Ces outils offrent un canevas que l’assurance‑vie vient compléter pour répondre à des besoins concrets au moment du décès.

Les apports clés de l’assurance‑vie

Liquidité immédiate pour les proches

Au décès, les actifs sont parfois indisponibles (gel bancaire, transfert de titres, succession immobilière). Le capital versé aux bénéficiaires apporte en quelques jours des fonds pour frais funéraires, charges courantes, dettes ou poursuite d’études, sans devoir brader des actifs stratégiques.

Réduction des délais

Lorsque l’héritage doit suivre un circuit de probate ou de validation, les prestations d’assurance‑vie contournent en partie ces délais : le capital est versé hors succession aux bénéficiaires désignés.

Équilibrage entre héritiers

En présence d’un actif indivisible (entreprise familiale, immeuble), l’assurance‑vie permet de compenser un enfant non repreneur ou un héritier qui ne reçoit pas le même type d’actif, et prévenir les conflits de répartition.

Couverture fiscalité/dettes étrangères

Si le défunt possède des actifs soumis à estate/inheritance tax à l’étranger (US/UK, etc.), l’assurance‑vie peut financer ces charges pour éviter une vente précipitée d’actifs. Le capital peut aussi solder hypothèques et prêts, préservant la valeur nette transmise.

Transmission et continuité d’entreprise

Pour les dirigeants, une police peut financer un buy‑sell agreement (rachat de parts par les associés) ou sécuriser la trésorerie des premiers mois, assurant la pérennité de l’activité et une indemnisation juste de la famille.

Choisir la bonne police

  • Temporaires (term) : couverture sur une durée (10/20/30 ans), prime modérée ; idéale pour besoins de protection ciblés (prêts, jeunes enfants).
  • Vie entière (whole life) : couverture viagère avec valeur de rachat ; outil de conservation et d’optimisation patrimoniale à long terme.
  • Universelle (universal life) : flexibilité de prime/prestations avec composante de capitalisation ; adaptée aux profils souhaitant allier protection et accumulation.

Spécificités à prendre en compte aux EAU

  • Propriété de la police & bénéficiaires : soigner la désignation et le régime de propriété (trust, détenteur distinct) pour éviter les frictions et sécuriser la remise des fonds.
  • Takaful : pour un alignement avec les principes islamiques, les modèles de takaful (assurance participative) peuvent être privilégiés.
  • Enjeux transfrontaliers : actifs et ayants droit situés dans plusieurs pays → vérifier les conflits de lois, la fiscalité d’exportation du capital, et les contraintes KYC bancaires.
  • Niveau de couverture : calibrer le capital à vos objectifs (dettes, besoins récurrents, études, transmissions). Faire évoluer la police lors d’événements majeurs.

Méthode en 5 étapes

  1. Clarifier les objectifs : maintien de niveau de vie des proches, égalisation entre héritiers, couverture d’emprunts et d’impôts étrangers, continuité d’entreprise.
  2. Évaluer les besoins : bilan patrimonial, dettes, charges, actifs illiquides.
  3. Sélectionner la police : type, montant, durée, structure de propriété, bénéficiaires.
  4. Documenter : intégrer la police à votre plan successoral (wills DIFC/ADJD, trust/foundation, pactes d’associés), mettre à jour les clauses.
  5. Réviser régulièrement : mariage, naissance, cession d’actifs, installation à l’étranger → ajuster la couverture et les bénéficiaires.

Bonnes pratiques

  • Aligner police, testament et structures (trust/foundation) pour éviter les contradictions.
  • Prévoir des bénéficiaires subsidiaires (contingents) et des règles en cas de décès simultané.
  • Anticiper la banalisation bancaire : fournir les documents nécessaires pour le paiement rapide des prestations aux ayants droit.

Intégrée à un dispositif (testament DIFC/ADJD, trusts/foundations, conventions familiales), l’assurance‑vie est un levier puissant de planification successorale avancée aux EAU : elle livre la liquidité au bon moment, fluidifie la transmission, équilibre les héritages et protège l’entreprise. Un accompagnement juridique et financier permet de bâtir une stratégie cohérente et internationale, adaptée à votre patrimoine et à vos proches.

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