
L’acquisition ou la vente d’un bien immobilier est une étape majeure dans la vie. Au cœur de cette transaction, le notaire joue un rôle essentiel, garantissant la sécurité juridique de l’opération. Mais une question revient souvent : qui doit payer les « frais de notaire » ? Contrairement à une idée répandue, ces frais ne sont pas uniquement la rémunération du notaire. Décryptons ensemble cette réalité.
La règle générale : l’acquéreur paie les frais de notaire
En France, la règle est claire : c’est l’acquéreur, c’est-à-dire l’acheteur du bien immobilier, qui est redevable des frais de notaire. Cette règle s’applique tant pour les ventes ordinaires (article 1593 du code civil) que pour les ventes judiciaires (article R.322-24 du code des procédures civiles d’exécution).
Pourquoi l’acquéreur ? Parce que ces frais sont principalement liés aux formalités nécessaires pour rendre la vente opposable aux tiers et pour garantir la propriété du bien à l’acheteur. Le notaire est le garant de cette sécurité juridique.
Par exception, le vendeur et l’acquéreur peuvent se mettre d’accord pour que le vendeur prenne en charge les frais de notaire. C’est parfois le cas dans le cadre des ventes en état futur d’achèvement (VEFA) par exemple.
De quoi sont composés les « frais de notaire » ?
L’expression « frais de notaire » est un terme générique qui englobe en réalité plusieurs catégories de sommes, dont la majeure partie ne revient pas directement au notaire. On distingue principalement trois composantes :
Les droits et taxes (ou « droits de mutation ») : c’est la part la plus importante des frais, représentant environ 80% du total. Ces sommes sont collectées par le notaire pour le compte de l’État et des collectivités locales. Elles comprennent :
- La taxe de publicité foncière ou droit d’enregistrement.
- La taxe communale.
- La taxe départementale.
- La contribution de sécurité immobilière. Ces droits sont obligatoires et leur montant varie en fonction du type de bien et de sa localisation. Ils sont dus par l’acquéreur.
Les émoluments du notaire : c’est la rémunération du notaire à proprement parler. Ces honoraires sont strictement réglementés par un barème fixé par décret. Ils sont proportionnels au prix de vente du bien et couvrent le travail de rédaction de l’acte, les conseils, et l’ensemble des démarches effectuées. Le notaire peut, dans certains cas, consentir une remise sur ses émoluments.
Les débours (ou « frais annexes ») : il s’agit des sommes avancées par le notaire pour le compte de son client afin de rémunérer les différents intervenants ou de payer les documents nécessaires à la vente. Cela inclut par exemple :
- Le coût des documents d’urbanisme.
- Les frais de publication de l’acte.
- La rémunération de géomètres, experts, syndics, etc.
- Les frais de copies d’actes.
Ces sommes sont remboursées au notaire au centime près.
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