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Droit d’enregistrement cession d’actions : quelles sont les règles ?

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Vous vendez ou achetez des actions dans une société par actions simplifiée (SAS) ? Vous devez impérativement comprendre le droit d’enregistrement applicable à ce type de cession. Trop souvent négligé, ce formalisme fiscal impacte directement le coût et la validité juridique de votre opération.

Que vous soyez dirigeant, associé, repreneur ou investisseur, vous vous demandez probablement :

  • Quel est le taux applicable ?
  • Faut-il obligatoirement enregistrer l’acte ?
  • Qui paie ces droits et dans quels délais ?
  • Existe-t-il des exonérations ?

Voici tout ce que vous devez savoir pour éviter les erreurs coûteuses lors d’une cession d’actions.

Qu’est-ce que le droit d’enregistrement lors d’une cession d’actions ?

Le droit d’enregistrement est une taxe fixée par le Code général des impôts, due lors de certains actes de transfert de propriété à titre onéreux, comme la vente d’actions. Il ne s’agit pas d’une taxe sur la plus-value mais d’un impôt forfaitaire lié à l’acte de cession.

Ce droit vise à :

  • Assurer la traçabilité des mutations de propriété,
  • Générer des recettes fiscales pour l’État,
  • Conférer une date certaine à l’acte, essentielle en cas de litige ou contrôle fiscal.

Quel est le montant du droit d’enregistrement ?

Le montant dépend des titres et de la société concernée :

  • Actions non cotées (par exemple SAS, SA) : 0,1 % du prix de cession.
  • Sociétés à prépondérance immobilière : taux porté à 5 % du prix de cession. Cette qualification s’applique si l’actif est principalement constitué d’immeubles ou de droits immobiliers situés en France.

Qui doit payer le droit d’enregistrement ?

Selon l’article 1705 du Code général des impôts, le droit d’enregistrement incombe en principe à l’acheteur. Toutefois, il s’agit d’une règle supplétive : les parties peuvent décider contractuellement d’une autre répartition. Il est donc essentiel d’indiquer clairement ce choix dans l’acte de cession.

Quelles formalités accomplir lors de la cession ?

La cession d’actions implique plusieurs formalités juridiques et fiscales obligatoires :

  • Déclaration de cession : l’acte doit être présenté à l’enregistrement auprès du service des impôts des entreprises (SIE) du domicile d’une des parties ou du siège social de la société.
  • Délai légal d’enregistrement : vous avez 1 mois à compter de la date de la cession pour effectuer cette formalité. Ce délai est impératif pour garantir la validité et l’opposabilité de l’acte.

Points de vigilance essentiels pour les dirigeants

Même à un taux de 0,1 %, les droits d’enregistrement peuvent représenter un coût conséquent, surtout sur de gros montants. Il est donc crucial :

  • De chiffrer précisément le coût fiscal dès les premières négociations,
  • De négocier clairement la répartition entre les parties,
  • De prévoir une clause spécifique dans le contrat précisant qui paie et sous quels délais.

Un oubli ou une approximation peut créer des tensions et ralentir l’opération.

Faites-vous accompagner par un avocat expert pour :

  • Vérifier les possibilités d’exonérations,
  • Rédiger et sécuriser l’acte,
  • Garantir un enregistrement conforme dans les délais.

Un formalisme fiscal à ne pas négliger

Le droit d’enregistrement conditionne la validité fiscale de l’opération, son opposabilité à l’administration, et son coût. Anticiper ces obligations et les intégrer clairement dans vos négociations est indispensable pour éviter tout risque fiscal ou contentieux ultérieur.

Nos avocats experts en droit des affaires se tiennent à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et vous conseiller. Nos entretiens peuvent se tenir en présentiel ou en visio-conférence. Vous pouvez prendre rendez-vous directement en ligne sur www.agn-avocats.fr.

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